
La passion première de Robert Perrault reste la physique universelle et ses lois. Son travail, constitué de treize diptyques et deux triptyques, a demandé un long processus et un parcours physique sur les berges du Saint-Laurent, principalement à la hauteur de Nicolet et sur la rive nord du lac St-Pierre. Pour Perrault, le terrain devient une toile de fond qui capte son intérêt et lui permet d’observer la transformation de la matière : le sol et sa disparition progressive par l’érosion. Il perçoit une nature en rupture avec elle-même et s’interroge : est-elle toujours aussi romantique qu’elle le prétendait autrefois ? Ses montages-associations, des diptyques horizontaux, explorent la dualité du réel, mettant en avant les polarités visuelles entre ce qui attire et ce qui repousse.